Vingt mille lieues sous les mers - Première partie - Chapitre Sept - Une baleine d'espèce inconnue - Jules Verne

28 de ene. de 2023 · 19m 53s
Vingt mille lieues sous les mers - Première partie - Chapitre Sept - Une baleine d'espèce inconnue -  Jules Verne
Descripción

Première partie - chapitre 7 : Une baleine d'espèce inconnue Proposé par audiolude.fr Narrateur : Alain Couchot "Bien que j’eusse été surpris par cette chute inattendue, je n’en conservai pas...

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Première partie - chapitre 7 : Une baleine d'espèce inconnue
Proposé par audiolude.fr
Narrateur : Alain Couchot

"Bien que j’eusse été surpris par cette chute inattendue, je n’en conservai pas moins une impression très-nette de mes sensations.Je fus d’abord entraîné à une profondeur de vingt pieds environ. Je suis bon nageur, sans prétendre égaler Byron et Edgar Poe, qui sont des maîtres, et ce plongeon ne me fit point perdre la tête. Deux vigoureux coups de talons me ramenèrent à la surface de la mer.Mon premier soin fut de chercher des yeux la frégate. L’équipage s’était-il aperçu de ma disparition ? L’Abraham-Lincoln avait-il viré de bord ? Le commandant Farragut mettait-il une embarcation à la mer ? Devais-je espérer d’être sauvé ?Les ténèbres étaient profondes. J’entrevis une masse noire qui disparaissait vers l’est, et dont les feux de position s’éteignirent dans l’éloignement. C’était la frégate. Je me sentis perdu.« À moi ! à moi ! » criai-je, en nageant vers l’Abraham-Lincoln d’un bras désespéré.Mes vêtements m’embarrassaient. L’eau les collait à mon corps, ils paralysaient mes mouvements. Je coulais ! je suffoquais !…« À moi ! »Ce fut le dernier cri que je jetai. Ma bouche s’emplit d’eau. Je me débattis, entraîné dans l’abîme…Soudain, mes habits furent saisis par une main vigoureuse, je me sentis violemment ramené à la surface de la mer, et j’entendis, oui, j’entendis ces paroles prononcées à mon oreille :« Si monsieur veut avoir l’extrême obligeance de s’appuyer sur mon épaule, monsieur nagera beaucoup plus à son aise. »Je saisis d’une main le bras de mon fidèle Conseil.« Toi ! dis-je, toi !— Moi-même, répondit Conseil, et aux ordres de monsieur.— Et ce choc t’a précipité en même temps que moi à la mer ?— Nullement. Mais étant au service de monsieur, j’ai suivi monsieur ! »Le digne garçon trouvait cela tout naturel !« Et la frégate ? demandai-je.— La frégate ! répondit Conseil en se retournant sur le dos, je crois que monsieur fera bien de ne pas trop compter sur elle !— Tu dis ?— Je dis qu’au moment où je me précipitai à la mer, j’entendis les hommes de barre s’écrier : « L’hélice et le gouvernail sont brisés… »— Brisés ?— Oui ! brisés par la dent du monstre. C’est la seule avarie, je pense, que l’Abraham-Lincoln ait éprouvée. Mais, circonstance fâcheuse pour nous, il ne gouverne plus.— Alors, nous sommes perdus !"
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Autor Alain Couchot
Organización Alain Couchot
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